14 idées de lectures pour vous évader sans quitter le Limousin

Il fait trop chaud pour s’agiter et vous voulez juste vous poser et laisser votre esprit vagabonder ailleurs. Installez-vous confortablement et plongez-vous dans un roman, un essai, un dictionnaire même. Pas d’idée ? Nous vous en proposons 14. Tous ces livres ont un lien avec le Limousin.

Il y en a pour tous les goûts, tous les formats, des avec et des sans image. Ils vous emmènent en train en Creuse, sur les traces du diable en Haute-Vienne. Ils vous content la difficile condition des femmes et vous feront vibrer pour un champion limousin des Jeux olympiques… de 1920. Et si vous avez une petite faim ou envie d’un roman léger, on a aussi ce qu’il faut pour vous. 

Les romans

La Civette : il suffit parfois d’un rien… 

L’histoire se passe à Villeneuve-les-Granges, mais elle pourrait se dérouler dans n’importe quel village pas franchement prêt au changement de société. La Civette, premier roman du BDiste Bruno Heitz, est publié par les éditions limougeaudes On verra bien. Les salauds ordinaires n’y manquent pas, les fortes têtes et les grands coeurs non plus.
Le médecin du village est parti. Un autre l’a remplacé. Un petit changement, se dit-on. Seulement voilà, le « petit docteur » n’est pas du tout comme son prédécesseur et dans ce village où deux bistrots – aussi enfumés l’un que l’autre – et leurs clients cohabitent, l’histoire va s’emballer. Les graffitis dénonciateurs, les torgnoles, les coups bas ne manquent pas. Dans cette époque des Trente glorieuses, il n’y a pas que le médecin du village qui change et certains ne sont pas prêts à l’accepter. La Civette, c’est une ambiance, c’est aussi une galerie de portraits et on se laisse entraîner avec plaisir dans cette histoire où tout n’est pas joli-joli et où il n’y a pas que des gentils. 
La Civette, de Bruno Heitz, éditions OVB, 18 euros

Gina Palerme, la belle oubliée

Son vrai nom était Irène de Maulmont, mais l’enfant née au bureau de poste de Bussière-Galant (Haute-Vienne) deviendra célèbre sous un autre nom, celui de Gina Palerme. C’est son histoire que raconte Liliane Fauriac dans Gina Palerme, une orchidée sociale, paru aux éditions Mon Limousin. Elle a choisi le roman pour faire redécouvrir celle qui fut une vedette des cabarets parisiens.
Gina Palerme fut photographiée par Cecil Beaton et dirigée par Abel Gance, surnommé « la plus belle femme de France » et qualifiée d’« orchidée sociale ». Sa photo orna, entre autres, les étiquettes des bouteilles de La Châteline, eau de source produite en Haute-Vienne. Gina Palerme fut une star des music-hall londoniens et des cabarets parisiens, une vedette du cinéma muet et en 1931, elle a disparu des écrans. Liliane Fauriac, déjà auteure de plusieurs ouvrages, est partie à la recherche de cette artiste et raconte le parcours de Gina Palerme-Irène de Maulmont, icône aujourd’hui oubliée.
Gina Palerme, une orchidée sociale, de Liliane Fauriac, éditions Mon Limousin, 20 €. 

Recevez par mail notre newsletter loisirs et retrouvez les idées de sorties et d’activités dans votre région.

Colombe ou la dure condition féminine

Limousin, années 1940. La vie à la ferme est difficile pour tout le monde, mais surtout pour les femmes comme la jeune Colombe. Elle vit avec ses deux frères, dont l’un est un ivrogne violent, dans une ferme qui n’en a plus que le nom. Le roman de Corinne Javelaud, L’oubliée de la ferme des brumes, vient de sortir en poche aux éditions De Borée. 
Corinne Javelaud mêle l’histoire de Colombe, adolescente devenue adulte avant l’âge, et l’histoire de la France rurale de cette époque. La condition des femmes, l’atmosphère liée à la guerre, avec son cortège de bassesses et d’héroïsme, les secrets de famille, le départ pour un autre travail, celui de dentelière, un autre univers : à ces éléments de l’histoire, Corinne Javelaud ajoute ses personnages, attachants ou intéressants, celui de Colombe en tête. Un roman foisonnant qui compte de multiples rebondissements.
L’Oubliée de la ferme des brumes, de Corinne Javelaud, éditions de Borée, 8,60 €.

La vie, c’est comme un roman

Peut-on rester amis quand on écrit un roman à plusieurs mains ? Peut-on rester amis quand on se verrait bien maire de sa petite ville, et que bien sûr on ne l’a pas dit aux autres, qui eux aussi… Corinne Champougny nous fait à nouveau sourire avec La vie, c’est comme un roman, qui conte les aventures de ses Vieux croûtons dans leur village de Saint-Martial-sur-Cère.
Revoilà donc Tony, Octave, Mathilde, Jojo, Manu… Si vous avez lu le précédent, La vie, c’est comme une bicyclette, également aux éditions Mon Limousin, vous savez qu’ils ne se sont pas trop mal débrouillés. Et si vous ne l’avez pas lu, il vous suffit de savoir que leur village retrouve peu à peu vie, mais qu’il reste encore des choses à faire. Ecrire un roman par exemple. Oui mais quel roman ? Il n’y en a pas deux qui soient d’accord sur le genre, ça s’annonce compliqué. Et puis il y a le siège de maire… et là non plus c’est pas gagné. Voilà un roman léger, parfait pour l’été. 
La vie, c’est comme un roman, de Corinne Champougny, éditions Mon Limousin, 20 €.

Une trilogie, un scandale, un berger

Un village limousin à l’heure des drones clôt la trilogie commencée avec L’agent double. L’histoire d’un village, de la Résistance aux menaces d’aujourd’hui. Avec son espion, sa journaliste, son chef d’entreprise…
Un village limousin à l’heure des drones, de Alain Chaliat, La Veytizou, 23 €.

Avec Les amantes du Clos-Jacquin, James Spriet revient sur l’affaire Lafarge.
Elle s’appelait Marie Capelle, épouse Lafarge, appartenait à la bourgeoisie. En 1840, à Tulle, reconnue coupable d’avoir empoisonné son mari, elle a été condamnée aux travaux forcés. 
Les amantes du Clos-Jacquin, de James Spriet, La Veytizou, 23 €.

Une petite fille disparue,  un marginal soupçonné, une enquête.
Dans L’heure du berger, inspiré d’une histoire vécue, Odile Rebeyrat nous entraîne dans la noirceur de l’âme humaine.
L’heure du berger, d’Odile Rebeyrat, La Geste, 7,90 €.

Michael Connelly, Jo Nesbø, Bernard Werber… Six polars de la rentrée littéraire à s’arracher

 

Les docs

Le train, en Creuse, toute une histoire

Changements dans le paysage, changements dans les modes de vie, constructions d’ouvrages d’art et de gares : l’arrivée du train en Creuse, comme partout ailleurs, modifie profondément la manière de voyager, le patrimoine et l’économie locale. Histoire du chemin de fer en Creuse, publié par les Ardents éditeurs, met en lumière cette révolution dans les modes de transports.
L’ouvrage est riche en illustrations, qu’il s’agisse de photos, de cartes, de tableaux, de reproductions de dessins ou d’affiches. Et surtout, il nous conte, en même temps que l’histoire du chemin de fer et des trains, celle de l’évolution de la société. Trafic marchandises, trafic voyageurs, gares, viaducs, accidents, projets réalisés ou abandonnés, architecture, trains militaires bloqués à La Courtine en 1914, desserte des carrières et des usines, confort des wagons selon les classes, émergence d’un tourisme lié au train et de nombreux autres aspects de cette histoire passionnante figurent dans cet ouvrage.
Histoire du chemin de fer en Creuse, de Pierre-Alain Menant, Les Ardents éditeurs, 30 €.

Parcourir (ou éviter) les chemins du diable

Pont du diable, Moulin du diable, Tour du diable, Pas du diable, Rigole du diable, Rocher du diable… Difficile d’y échapper : le diable est partout en Limousin. A Anzème, à Coussac-Bonneval, au Lonzac, à Ambazac, à Saint-Junien, à Malemort, à Neuvic, à Evaux-les-Bains – et ce ne sont que quelques lieux tirés du livre Légendes sur les chemins du diable en Limousin, paru chez les Ardents éditeurs.
L’ethnologue François Guyot, déjà auteur d’un livre sur les pierres à légende, est parti à la recherche du diable. Et il l’a trouvé : 98 légendes le concernent dans 74 communes limousines, Corrèze en tête. Après plus d’un an passé à chercher dans les archives, à recueillir des témoignages et à se rendre sur les lieux liés au diable, est né ce livre. Des bruits étranges au puy de Gaudy au diable traqué par les villageois d’Ambrugeat, en passant par un bien curieux agneau à Feytiat, vous en apprendrez beaucoup sur le malin, ses ruses et les lieux à voir ou à éviter.
Légendes sur les chemins du diable en Limousin, de François Guyot, Les Ardents éditeurs, 30 €.

Gourmand, le Limousin !

Quel est le rapport entre Hercule Poirot, Ulysse et Brillat-Savarin ? Comme ça, on dirait bien qu’il n’y en a aucun. Et pourtant… Les trois figurent dans le Dictionnaire gourmand du Limousin et d’ailleurs de Régine Rossi-Lagorce, paru aux éditions Mon Limousin. Celui-là, lisez-le dès le matin. Vous y trouverez aussi des idées de nourritures pas seulement intellectuelles pour midi.
On ouvre le livre au hasard et on tombe, à la lettre H, sur une recette de « pâté végétal miel-noix de Mémé Suzy ». Pâté ne s’écrit pas avec un H ? Non, mais cette recette-là, on la trouve au chapitre Histoires de buffet. Car comme toujours, Régine Rossi-Lagorce ne se contente pas de proposer des recettes de cuisine. Elle raconte ce qu’il y a autour, rend à la cuisine son rôle de liant entre le cuisinier et celui qui déguste. Le quatre-quart dont elle parle, c’est celui que tout le monde connaît et c’est aussi celui, au citron, de son grand-tonton de Clamart. 
Dictionnaire gourmand du Limousin et d’ailleurs Tome 1, de Régine Rossi-Lagorce, éditions Mon Limousin, 25 €

Joseph Guillemot, athlète en or

C’est un champion olympique. Pas d’aujourd’hui, mais cela n’enlève rien à l’exploit. En 1920, à Anvers, Joseph Guillemot, originaire du Dorat, est devenu champion olympique sur 5.000 mètres. Christophe Laguzet en a fait un livre.
Lui aussi est un enfant du Dorat et lui aussi est passionné de sport. Il rend hommage de belle manière à un homme tombé dans l’oubli, un athlète limousin spécialiste des courses de fond. Le livre est intitulé Joseph Guillemot (1899-1975), Mémoires, Du Limousin à Anvers, les vies d’un champion olympique, paru chez Les Ardents éditeurs. Le texte original des mémoires de Joseph Guillemot, retrouvé en 2020, annoté pour une meilleure compréhension, de nombreuses photos ainsi qu’un glossaire constituent cet ouvrage consacré au premier médaillé d’or olympique du Limousin. 
 Joseph Guillemot (1899-1975), Mémoire, du Limousin à Anvers, les vies d’un champion olympique, de Christophe Laguzet, éditions Les Ardents éditeurs, 22 €.

Oradour-sur-Glane, la vie en prison, un guide touristique inspiré par les Limousins

L’histoire, les mensonges, les faits, les questions sans réponse.
Dans Oradour 80 ans après, Pierre Louty apporte sa pierre à l’édifice mémoriel, avec des contributions d’Henri Demay et Albert Valade. Entre souvenir et espoir.
Oradour 80 ans après, de Pierre Louty, éditions de La Veytizou, 22 €

Il a passé 38 ans en prison. Pas comme détenu mais comme chef de détention.
A Saint-Maur, Didier Duchiron a accompagné des tueurs en série, des figures du grand banditisme, des terroristes. Son livre dépeint son quotidien. 
Derrière les murs, de Didier Duchiron, éditions Michel Lafon, 19,95€.

Jean-Marie Beuzelin a exploré le Limousin et découvert son patrimoine.
Le principe : l’auteur se laisse guider par les habitants pour découvrir les trésors de la région.
Limousin insolite et secret, de Jean-Marie Beuzelin, éditions Jonglez, 18,95 €.

Nathalie Goursaud

L’article initial est produit de la façon la plus claire qui soit. Dans l’hypothèse où vous désirez apporter des précisions sur le sujet « L’art en Corrèse » vous êtes libre de rencontrer notre rédaction. Le site annuaire-arts-correze.fr a pour objectif de fournir diverses publications autour de la thématique L’art en Corrèse développées sur la toile. annuaire-arts-correze.fr vous soumet ce post traitant du sujet « L’art en Corrèse ». Dans peu de temps, on rendra accessibles à tout le monde d’autres informations pertinentes autour du sujet « L’art en Corrèse ». Ainsi, consultez régulièrement notre site.

A lire également