A bord du Palito, une traversée rétro du Midi à Paris
« Attention au départ ! » Il est 7 h 12 sur le quai de la gare de Toulouse-Matabiau. Adieu les façades élégantes de brique rouge, la place de la Daurade, les bars animés de la rue de la Colombette. Bientôt, le train longe le canal du Midi, célèbre randonnée cyclable arborée. Mais, à cette heure-ci, les berges sont désertes.
Direction Paris, non pas à grande vitesse, mais en sept heures environ. Le vieux train − dont une version luxueuse, le Capitole, effectuait le parcours en cinq heures et cinquante et une minutes, entre 1960 et 1991 − n’est plus qu’un Intercités comme un autre. Le voyage se fait en rame Corail des années 1970, rénovée en 2003, dont certaines arborent encore des fauteuils violets en première classe, gris en seconde et une cabine de toilettes délicieusement vintage, fenêtre opaque, loquet manuel, distributeur de savon mécanique.
Le « Palito » (Paris-Limoges-Toulouse), comme on le surnomme à la SNCF, traverse treize départements, dessert une dizaine de préfectures et sous-préfectures, passe trois affluents de la Garonne et trois de la Loire, ainsi que cette dernière. Une leçon de géographie. Une leçon de sciences naturelles aussi, car le voyage, selon la saison, laisse observer la floraison des pommiers, l’éclosion des forsythias ou des tournesols, l’étiage des rivières.
Il avait fallu, au XIXe siècle, une cinquantaine d’années pour achever la ligne, mise en service en 1893 par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans. Dans les années 1960, le Capitole fonçait à 200 kilomètres/heure, record de l’époque. De nos jours, sans se prendre pour un TGV, le train ne perd pas une minute, s’élançant dès que la voie est droite, soufflant vaillamment dans les montées et les courbes. Les conducteurs et les contrôleurs apprécient ce « vrai train » soumis aux aléas des tempêtes, à la chute des branches d’arbre et aux caprices de la faune.
Sept heures, c’est un long voyage. La meilleure manière de passer le temps, c’est de regarder par la fenêtre : le Tarn en crue, des chevaux et des serres, les généreux arbres fruitiers, de vieilles bâtisses aux volets bleus, et le clocher ajouré de l’église Notre-Dame-de-l’Assomption, à Caussade (Tarn-et-Garonne). Puis commence la montée vers le Massif central. Le terrain devient rugueux, forestier, vallonné. Ça tangue. Au point que, si on se tient debout, mieux vaut s’agripper aux sièges.
La richesse patrimoniale des étapes, du Midi toulousain aux portes de l’Ile-de-France, ne tiendrait pas dans un guide touristique : Montauban et sa ravissante place Nationale, Cahors et son Musée Henri-Martin, un artiste qui peignait les reflets bleu-vert des paysages lotois, Uzerche (Corrèze) et ses châteaux à tourelles surplombant la Vézère, Limoges et sa gare en forme de basilique, ou encore les rues médiévales à l’ombre de la cathédrale d’Orléans. Notre choix, cette fois, se portera sur Gourdon (Lot) et Châteauroux.
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