Altitude 707, à Saint-Angel, un festival qui croise les esthétiques et les questions environnementales

Pour sa deuxième édition, du 9 au 11 août, le Festival Altitude 707, à Saint-Angel, élargit sa palette de disciplines et continue d’interroger sur notre rapport à l’art et au changement climatique.

L’an dernier, il s’agissait de « polliniser ». Cette année, de « ramifier ». Derrière ces verbes, qui évoquent autant la nature que l’art, le partage que l’ouverture, le festival Altitude 707 dévoile une programmation éclectique et de qualité.

Une thématique engagée. Une volonté d’interroger et d’ouvrir le débat sur notre rapport au monde et à l’art, autant que le souci de croiser les publics et de soutenir de jeunes artistes d’horizons divers. « Être artiste et militant, c’est notre raison d’être », marque Claude Montagné, co-directeur de La Chélidoine.

La preuve, notamment, avec la pièce d’Alice Zeniter, mise en scène par la compagnie Bleue Falaise. Quand viendra la vague, « une fable sur l’écologie et la relation amoureuse, un couple isolé sur une île alors qu’une vague va déferler », résume Alice Montagné, administratrice du festival. « Ce sont les prémices de son questionnement sur comment faire exister la nature à l’intérieur de la narration et ça pose aussi les enjeux de la transposition théâtrale. »

Une programmation pluridisciplinaire. À dominante théâtrale l’an dernier, le festival Altitude 707 « densifie sa programmation et renforce son côté collectif », avance Alice Montagné.

Porté par un collectif d’artistes, regroupant les compagnies théâtrales La Kêlidone, Bleue Falaise, et l’association d’arts visuels et plastiques La Contrepente, il s’ouvre au cinéma en lien avec le festival du moyen-métrage de Brive et au clown. Le collectif Le cirque au Jardin présentera « un Cabaret Pompier spectaculaire et généreux », apprécie également Claude Montagné.

Des stages pour tous. À la croisée des questionnements du festival, plusieurs stages sont organisés, pour tous les âges. Un atelier théâtre, qui poursuit le travail engagé l’an dernier, mais aussi deux stages inédits : l’un d’art plastique, « papier, dessin, jardin », autour de la forêt, de la fabrication de papier et la réalisation de croquis peint (*).

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Un autre, photographique, qui déclinera, selon les âges, l’art du sténopé ou de la peinture argentique. Une manière de partager ou de découvrir la magie de la photographie. 

(*) Atelier art plastique, à partir de 10 ans ; ateliers sténopé, de 8 à 15 ans, et peinture argentique, à partir de 16 ans.

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Renseignements et réservations par mail : [email protected] (spectacles) ou 06.69.07.93.69 (stages). Billetterie en ligne sur le site www.altitude707.fr. Tarifs : pass 3 jours, 35 € (20 € -18 ans) ; 12 € par spectacle (8 € -18 ans) ; séance de cinéma, 5 € ; lecture déambulatoire et restitution de stages, entrée libre.

Le programme d’Altitude 707

Vendredi 9 août. Lecture déambulatoire, à 18 h 30, De l’étincelle à la foudre, dirigée par Sylvie Peyronnet. Suivie d’une rencontre avec l’artiste plasticienne Caroline Frachet.

Cirque et danse, à 21 heures, Derrière chez nous, par la compagnie Azurkam. À 19 h 30, scène ouverte.

Samedi 10 août. Clown-trapéziste, à 16 h 30, Sans feu sans flamme, Cabaret Pompier par Les Flèches 3000.

Cinéma, Reset de Souliman Schelfout, Grand prix 2024 du festival du moyen-métrage de Brive. En présence de réalisateur. À 19 heures, scène ouverte.

Théâtre, à 20 h 30, Quand viendra la vague, une pièce d’Alice Zeniter, par la compagnie Bleue Falaise.

Dimanche 11 août. Théâtre, à 16 h 30, restitution du stage « Polliniser », encadré par Claude Montagné et Fabien Rasplus.

Cinéma à 18 heures, Kaktuszember, d’Olivér Rudolf, Prix du jury 2024 au festival du moyen-métrage de Brive. En présence du réalisateur. À 19 heures, scène ouverte.

Concert à 20 h 30, duo A’2, avec Annette Poulard (saxo ténor, clarinette, chant) et Amélie Castel (accordéon, chant).

Du 5 au 11 août. Exposition dans le hall du théâtre de la Chélidoine, Sous la forêt, mondes brûlés, éclose saison, de Caroline Frachet, scénographe et peintre.

Blandine Hutin-Mercier

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