La mort de Richard Serra, artiste minimaliste et sculpteur monumental
L’artiste américain Richard Serra, considéré comme un des plus importants sculpteurs de ces cinquante dernières années – sa rétrospective au Museum of Modern Art (MoMA) de New York en 2007 avait accueilli 800 000 visiteurs –, est mort des suites d’une pneumonie, mardi 26 mars, à Orient, la petite ville balnéaire où il résidait à la pointe des Hamptons, dans l’Etat de New York. Il avait 85 ans.
Il laisse derrière lui de très nombreuses œuvres monumentales, dans certains des lieux les plus fréquentés de la planète. C’est notamment le cas de Slat, cinq plaques d’acier de près de vingt tonnes chacune et d’une hauteur de onze mètres, installées en 1984 sur l’esplanade de la Défense – on attend toujours que Clara-Clara (1983) retrouve sa place aux Tuileries, qu’elle n’aurait jamais dû quitter. Dans des lieux parmi les plus reculés aussi, comme East-West/West-East, quatre plaques d’acier de quinze mètres de haut chacune, perdues depuis 2021 dans un désert du Qatar, accessible seulement après plusieurs heures de route en véhicule tout-terrain…
Des sculptures dont on peut pénétrer l’intérieur et même, dans celles en forme de spirales, où l’on peut marcher. « Jusque très récemment, confiait-il au Monde en 2008, la sculpture était quelque chose que vous pouviez décrire ou dépeindre comme un objet. Ce que je fais, c’est le contraire d’un objet. Je fais un objet, avec un sujet, la personne qui le pénètre et qui va ressentir une expérience. Sans elle, il n’y a pas d’œuvre. »
Né le 2 novembre 1939 à San Francisco (Californie), Richard Serra était un fils d’immigrés. Sa mère était native d’Odessa, aujourd’hui en Ukraine, et son père, d’origine espagnole, travaillait sur les chantiers navals, ce qui a pu familiariser l’enfant avec les grandes structures d’acier des coques de bateaux.
Marqué par l’œuvre de Brancusi
Il a pu faire de bonnes études : d’abord attiré par la littérature, le jeune homme a suivi ensuite l’enseignement de la section des beaux-arts de l’université de Yale (Connecticut). C’est peut-être là qu’il rencontre l’artiste Nancy Graves, qui vient d’obtenir une bourse lui permettant de venir étudier à Paris. Il l’épouse en 1965 – le couple divorce en 1970.
Richard Serra l’accompagne en France où il s’inscrit à l’Académie de la Grande Chaumière. Surtout, il découvre l’œuvre de Brancusi, alors déposée au Palais de Tokyo. Cela le décide à se consacrer à la sculpture et le marquera tant qu’une exposition conjointe des deux artistes a été organisée à la Fondation Beyeler de Bâle (Suisse) et au Guggenheim de Bilbao (Espagne) en 2011.
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