, L’histoire d’un heureux hasard ou comment un piano rare qui a appartenu à Claude Debussy s’est retrouvé à Brive

L’histoire d’un heureux hasard ou comment un piano rare qui a appartenu à Claude Debussy s’est retrouvé à Brive

Claude Debussy avait deux pianos. L’un se trouve dans une collection privée en Amérique latine, l’autre, au musée Labenche à Brive. Grâce au Festival de la Vézère, le pianiste François Dumont y a enregistré le 18 et le 19 mars un disque avec des compositions de Debussy. C’était, pour nous, une occasion de se replonger dans l’histoire de cet instrument exceptionnel.

À ma gauche, l’un des pianistes les plus doués de sa génération, François Dumont. Lauréat des plus grands concours internationaux dont le concours Chopin de Varsovie. Concertiste réputé qui donne des récitals dans le monde entier et se produit aux côtés des orchestres symphoniques les plus prestigieux. Il était au musée Labenche, lundi et mardi, pour l’enregistrement d’un disque.

À ma droite, le roi des instruments, un piano rare. Un Blüthner quart de queue de style Napoléon III qui a appartenu à Claude Debussy. Le célèbre compositeur n’est jamais venu en Corrèze. Mais par quel miracle son instrument s’est retrouvé au musée Labenche à Brive ?

, L’histoire d’un heureux hasard ou comment un piano rare qui a appartenu à Claude Debussy s’est retrouvé à BriveLe pianiste a qualifié sa rencontre avec le piano briviste comme « inoubliable ».

En pièces détachées !

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Raoul Bardac, beau-fils et héritier de Debussy, s’est réfugié en Corrèze, à Meyssac. Et les pierres rouges corréziennes l’ont aimanté, fixé sur place. Il a décidé de s’y installer pour de bon, loin de la capitale.

Comment un buste signé Rodin a été découvert dans les réserves du musée Labenche à Brive ?

Pendant la guerre, le piano de Claude Debussy avait été caché à Paris en pièces détachées. Il ne fallait pas que les Allemands mettent la main sur un tel trésor. Puis, il avait été acheminé en Corrèze. Après la mort de Raoul Bardac et de son épouse, l’instrument a été confié à un antiquaire. En 1989, la ville de Brive l’a acheté pour son musée, avec le soutien de l’État et de la Région. En 2000, le piano a été restauré par un spécialiste. Il s’agissait de ne pas le condamner à être juste une pièce de musée, mais, lui rendre sa vocation d’origine.

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Une rencontre inoubliable 

Il y a un an, François Dumont s’est produit à Brive, dans le cadre du Festival de la Vézère. C’est là, qu’il a appris l’existence de ce piano. Fin octobre, l’artiste a fait un voyage spécial pour l’essayer. « J’ai commencé à jouer et il s’est passé quelque chose d’assez magique, indescriptible, raconte-t-il.

C’était une rencontre avec un instrument, mais aussi avec un monde sonore, complètement inouï. Ce piano est capable de chanter plus que d’autres, il a un voile de mystère.

On a l’impression de revivre la musique de Debussy avec les sons qu’il a déjà entendus. L’esthétique sonore est différente, exceptionnelle. »

, L’histoire d’un heureux hasard ou comment un piano rare qui a appartenu à Claude Debussy s’est retrouvé à BriveLe piano de Claude-Debussy est un Blüthner pourvu du système dit Aloquot permettant aux accords de vibrer plus longtemps.

Chaque piano a sa personnalité

Comment un pianiste sait qu’un piano lui convient ? « C’est quelque chose d’assez intuitif. Les deux pianos de la même marque, de la même année, n’ont pas la même voix, la même personnalité.

Quand on est en concert, on a besoin de pianos sûrs, de confort.

Dans la plupart des salles du monde, vous trouvez d’excellents pianos. Vous avez deux heures pour répéter et vous savez, à peu près, comment l’instrument va réagir. Mais, même là, les sons qu’ils vous renvoient peuvent vous correspondre ou pas. Le son du piano de Debussy a énormément de couleur, de vibrations, une grande chaleur. C’est un piano qui a une âme ! »

, L’histoire d’un heureux hasard ou comment un piano rare qui a appartenu à Claude Debussy s’est retrouvé à Brive L’accordeur Philippe Courreye s’occupe de 220 cordes du roi des instruments.

Ses cordes sensibles vibrent par sympathie 

« Ce piano, on le fait jouer deux ou trois fois par an en présence de l’accordeur et essentiellement pour les compositions de Debussy », explique le directeur du musée, Vincent Rigau-Jourjon. Justement, mardi 19 mars, avant l’enregistrement, l’accordeur, Philippe Courreye était en pleine préparation.

Quatre choses à savoir sur le pianiste François Dumont

« Je travaille sur la justesse des cordes. Ici, il y en a environ 220, dont, certaines, souvent dans les aigus, se désaccordent plus rapidement. Les pianos Blüthner de cette époque ont une particularité : sur toute la partie droite du clavier, il y a une quatrième corde harmonique. Il y a, d’habitude, trois cordes frappées par note. Ici, une quatrième corde, qui n’est pas frappée, vibre « par sympathie ». C’est la résonance des trois autres cordes qui la fait vibrer. »

Texte et photos : Dragan Perovic

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