Mont-de-Marsan : avec La Nuit du rondeau, une journée et une nuit pour entrer dans la danse

Un bal gascon jusqu’au bout de la nuit, ce n’est rien de moins qui est promis aux vaillants à l’occasion de la première Nuit du rondeau (ou Nueit du rondèu, en gascon dans le texte). « On s’arrêtera à l’aube, pour le rangement et le ménage », annoncent Martin Lassouque et Kilhan Coron, président et secrétaire de l’association montoise Validada (sans prononcer le « a » final, toujours en gascon, mais à l’oral cette fois).

Les professeurs de musique traditionnelle au Conservatoire des Landes, trentenaires montois fiers des racines gasconnes du Moun, s’activent depuis plus d’un an pour la promotion de cette culture, par des actions de valorisation de la langue, de la musique, des danses. Auprès de ceux qui sont tombés dedans…

Un bal gascon jusqu’au bout de la nuit, ce n’est rien de moins qui est promis aux vaillants à l’occasion de la première Nuit du rondeau (ou Nueit du rondèu, en gascon dans le texte). « On s’arrêtera à l’aube, pour le rangement et le ménage », annoncent Martin Lassouque et Kilhan Coron, président et secrétaire de l’association montoise Validada (sans prononcer le « a » final, toujours en gascon, mais à l’oral cette fois).

Les professeurs de musique traditionnelle au Conservatoire des Landes, trentenaires montois fiers des racines gasconnes du Moun, s’activent depuis plus d’un an pour la promotion de cette culture, par des actions de valorisation de la langue, de la musique, des danses. Auprès de ceux qui sont tombés dedans étant petits comme auprès de ceux qui n’y ont pas encore goûté.

« L’idée de cette première Nuit du rondeau, c’est de créer un événement comme il en existe ailleurs, comme la Nuit de la bourrée à Sainte-Féréole, en Corrèze, ou bien la Nuit de la mazurka, dans la Vienne. Créer un rassemblement nocturne l’hiver, l’époque de l’année où les nuits sont les plus longues, pour être ensemble. Pour une veillée, un moment qui soit comme une lumière, où on se retrouve et où on se réchauffe. C’est pour ça qu’on a choisi le symbole du lampadaire sur l’affiche », éclairent, c’est le cas de le dire, les deux complices.

Une danse née ici

Le rondeau sera mis à l’honneur parce que c’est une danse née ici. « Comme le congo, une danse en quadrille. Ce sont les deux danses landaises. Le rondeau est une danse en chaîne, en cortège, et il y avait autant de pas que de villages », décrit Kilhan.

Ce sera le fil rouge de la journée. On pourra apprendre le pas de base et les variations lors des stages, et s’exercer lors du trail de la fin d’après-midi. Un stage d’initiation aux sauts béarnais en matinée sera « la petite touche exotique », glisse dans un sourire Martin, « mais on les trouve aussi dans le répertoire gascon ».

« On ne s’adresse pas uniquement à des gens déjà initiés ou des connaisseurs, au contraire. Le trail, par exemple, c’est l’occasion d’entrer dans la chaîne et d’en ressortir en connaissant les pas. C’est vraiment le moment d’apprendre, quand il y a la force du groupe, de l’énergie », explique Kilhan. Un exercice et une culture festive qui peuvent s’avérer sportifs et demandent de l’endurance ! Et qui attirent les jeunes et les moins jeunes. Martin et Kilhan s’attendent d’ailleurs à un public intergénérationnel, comme il s’en croise dans les bals gascons de la région.

Pérenniser l’événement

Les organisateurs espèrent au moins une centaine de participants, mais il y aura largement la place d’en accueillir plus dans l’Auberge landaise, qui offrira un bel espace de danse. Les groupes folkloriques locaux, les élèves des classes danses et musiques traditionnelles, et les parents et enfants des classes bilingues en gascon de l’école du Pouy seront aussi de la fête.

Cette première édition est financée grâce aux fonds de l’association. « Tout le monde sera bénévole, même les artistes professionnels qui ont répondu présent. Les recettes tirées de cette journée permettront de pérenniser l’événement et de payer le cachet des musiciens l’an prochain. »

Si Validada (1) parvient à installer la Nuit du rondeau dans le calendrier des animations montoises gasconnes, elle s’ajoutera au carnaval, « qui marque le retour de la lumière », à la journée d’ateliers Ahuecats, de la fin du printemps, qui a permis l’an dernier de sensibiliser environ 800 écoliers à la culture locale sur l’esplanade des arènes, à la cantère de la Madeleine et à Autonada deu Mont organisés par les amis de l’Association culturelle populaire des Landes. Pour entrer dans cette ronde annuelle, rendez-vous samedi.

(1) L’association dispense aussi des cours de gascon les mercredis en période scolaire, de 20 heures à 21 h 30.