Quelles sont les sept expositions à découvrir cet été en Corrèze
Les vacanciers en séjour dans le département comme les Corréziens ont beaucoup d’expositions à découvrir d’ici la fin de l’été. Petit tour d’horizon de sept rendez-vous incontournables.
1. La plus résistante
Le musée Edmond-Michelet de Brive abrite, depuis la mi-juin, une exposition originale, intitulée « Spirou, une enfance sous l’occupation ». On parle bien du célèbre groom, personnage de BD repris par l’auteur Émile Bravo, qui lui a fait vivre des aventures en Belgique, pendant la Seconde Guerre mondiale.
Il a prêté vingt-cinq planches originales au musée briviste, qui a complété l’exposition avec des figurines issues de la collection d’Emmanuel Dève, gérant de la librairie Bulles de papier et passionné par l’univers de Spirou.
Cette exposition est un très bon moyen de transmettre la mémoire auprès des plus jeunes, à travers un personnage qu’ils connaissent tous. Le musée propose des visites guidées et des ateliers « fabrication de marionnettes » sur réservation.
Musée Michelet, 4, rue Champanatier à Brive. Ouvert du lundi au vendredi de 11 heures à 18 heures et le samedi de 13 heures à 18 heures. Entrée libre et gratuite. Tél. 05.55.74.06.08.
2. La plus présidentielle
Depuis sa réouverture début avril, le musée du président Jacques-Chirac, à Sarran, propose une immersion dans le bureau doré de l’Élysée. Une réplique parfaite de cette pièce mythique, dans laquelle ont été immortalisés tous les chefs d’État de la Cinquième République.
Le bureau des présidents est reproduit au musée de Sarran.
Pour parvenir à proposer une copie la plus proche possible de la réalité, un photographe mandaté par le conseil départemental a pris plusieurs centaines de clichés du bureau. Le résultat est bluffant. Claude Chirac, fille et conseillère de l’ancien président, a « validé » la reconstitution lors d’une visite en avril : « C’est vraiment très fidèle à l’original, on peut ressentir l’atmosphère, l’impression particulière qu’on a quand on entre dans le vrai bureau. »
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En plus des collections permanentes, le musée Chirac propose aussi une exposition sur les portraits de présidents de la Cinquième République, et une autre sur les couteaux Opinel.
Musée du président Chirac, 4 route du Musée à Sarran. Ouvert du mardi au dimanche, de 10 heures à 12 h 30 et de 13 h 30 à 18 heures. Tarif plein : 4,50 euros. Tél. 05.55.21.77.77.
3. La plus cinématographique
Personne, jusqu’à présent, n’avait retracé l’histoire, pourtant dense, du cinéma en Corrèze, depuis l’arrivée des premières projections en passant par ses lieux de tournage, ses ambassadeurs. C’est chose faite, et bien réalisée, avec l’exposition « Le cinéma en Corrèze, travelling sur les salles, les exploitants et les films », proposée aux Archives départementales, à Tulle.
L’histoire du cinéma en Corrèze racontée aux Archives départementales, à Tulle.
Une année de recherches effectuées par Julien Mendes a permis de donner corps à cette exposition inédite, agencée en vingt séquences sous forme de panneaux et de vitrines remplies d’antiques projecteurs et caméras prêtés par des collectionneurs.
Accueillis par un tapis rouge, les visiteurs découvriront que Julien Duvivier avait déjà, en 1919, posé sa caméra à Gimel-les-Cascades, Saint-Geniez-ô-Merle ou encore Saint-Martial-de-Gimel pour y tourner des séquences de son film Haceldama ou le prix du sang. Ils apprendront, après avoir suivi l’essor des salles au fil du XXe siècle, qui fut Pierre-Victor Continsouza, ingénieur tulliste qui déposa un précieux brevet utilisé par la firme Pathé.
La broderie contemporaine de 9 plasticiennes s’expose à l’église Saint-Pierre à Tulle
Ils suivront aussi les traces des stars passées par la Corrèze pour y jouer des scènes, à l’instar de Jeanne Moreau en 1965 ou Jean Carmet en 1986. Un large plan séquence sur une histoire méconnue du 7e art à l’échelle locale.
Gratuit. Du lundi au jeudi de 8 h 30 à 17 heures et le vendredi de 8 h 30 à 16 h 30 aux Archives départementales, 4 route du Touron, à Tulle. Tél. 05.55.20.11.91.
4. La plus historique
Jusqu’au 18 octobre, le musée d’archéologie et du patrimoine Marius-Vazeilles de Meymac a trouvé ses stars. Trois muses aux traits délicats sur un fond jaune lumineux, Calliope, Terpsichore et Polymnie, prêtées par le département des antiquités grecques, étrusques et romaines du musée du Louvre, à Paris. Originaires de Pompéi, elles ornaient les murs d’une villa aristocratique.
Sans nul doute, elles en sont les vedettes, mais pas les seules pièces d’exception que présente l’exposition « Animi et Corpora » (L’esprit et le corps), consacrée aux femmes dans l’Antiquité. La femme dans toutes les composantes de la vie quotidienne, intime ou religieuse, qui étaient bien plus riches que ce que l’on en imagine aujourd’hui.
Portraits de femmes de l’Antiquité au musée d’archéologie Marius-Vazeilles, à Meymac.
Car, non ! À l’époque romaine et gallo-romaine, les femmes ne se contentaient pas d’élever leurs enfants et de s’occuper de leur mari ! La preuve en découvrant les délicates ou insolites pièces exposées, stèles funéraires et les statuettes, la plaque épitaphe en marbre au nom de Minucia Astte, médecin, ou ce tronçon de canalisation en plomb portant l’inscription « Terentia Secundilla de Lyce a fait ce tuyau » – Terentia, une femme à la tête d’une entreprise de plomberie.
Ie et IIe siècles avant notre ère, donc, les femmes avaient le droit de travailler. Elles pouvaient hériter, se marier et divorcer à leur guise. Pour le droit d’intervenir en politique ou dans la vie civique, elles devront attendre encore un peu…
À découvrir du mardi au dimanche, de 14 h 30 à 18 h 30, le matin sur réservation. Tarifs : 5 €, réduit 3 €, gratuit pour les moins de 12 ans. Tél. 05.55.95.19.15.
5. La plus contemporaine
Des couleurs rafraîchissantes et lumineuses, des matières qui nous parlent de plein air et de nature, des œuvres qui racontent des histoires sensibles et captivantes. L’exposition estivale proposée par le Centre d’art contemporain-abbaye Saint-André de Meymac a de quoi plaire au plus grand nombre.
Composition en bois et louveteau en bronze de Roland Cognet au musée d’art contemporain de Meymac.
Des univers silencieux, la réunion – la rencontre même – de quatre artistes aux univers distincts, qui invitent, chacun à leur manière, à prendre le temps d’observer et d’éprouver le temps qui passe, les émotions qui nous traversent, les questions qui nous taraudent.
Les peintures, sculptures et installations de Pierre Buraglio, Roland Cognet, Aurore Pallet et Julian Scalbert, sont autant de pas de côté avec la morosité ambiante et l’affolement des jours. Une douceur d’été.
À découvrir du mardi au dimanche, de 10 heures à 13 heures et de 14 heures à 19 heures. Visite commentée tous les mercredis, à 15 heures et sur demande. Plus d’infos sur www.meymac.fr. Tél. 05.55.95.23.30.
6. La plus flamboyante
De la céramique, de Limoges en particulier, on connaît ses tasses et ses assiettes, ses vases ou ses plats qui ornent, pour les plus belles d’entre elles, les tables les plus prestigieuses à travers le monde. Avec le CRAFT Limoges (Centre de recherche sur les arts du feu et de la terre), qui fête ses 30 ans au domaine de Sédières (à Clergoux), la céramique prend une tout autre saveur.
Le CRAFT Limoges fête ses 30 ans au château de Sédières, à Clergoux.
Jusqu’au 17 septembre, une trentaine d’artistes exposent dans les pièces ancestrales du château quelques-unes de leurs créations les plus originales ou insolites, fruits des recherches réalisées par les techniciens du CRAFT.
Art contemporain, design, arts décoratifs, prototype industriel ou design urbain… De l’imagination de l’artiste à la réalisation technique de l’objet, toutes les étapes sont expliquées et les résultats dévoilés – vitrail en lithophanie de porcelaine, cape en cuir de dragon ou vases en natures mortes – comme autant d’œuvres d’art. Vasterival, de Laure Delamotte-Legrand, offre en prime un focus sur son travail de reconstitution en céramique d’un rivage de Normandie. Impressionnant.
Ouvert tous les jours de 10 heures à 12 h 30 et de 13 h 30 à 18 heures. Tarifs : 4 €, gratuit – 12 ans. Visite guidée tous les jeudis. Tél. 05.55.27.76.40.
7. La plus inédite
C’est une exposition jamais organisée en Corrèze et qui fait retomber en enfance. Jusqu’au 30 novembre, le musée départemental de la Résistance Henri-Queuille à Neuvic présente à travers Le jouet de Neuvic, ceux produits entre 1918 et 1930 dans l’atelier des mutilés et des veuves de Neuvic.
En tout, une quarantaine de jouets en bois, en bon état de conservation sont présentés. Des jouets classiques comme des quilles, un cheval à bascule, mais aussi des petites scènes de la vie quotidienne comme une ferme, un hôtel-garage, la pâtisserie Baba avec ses petits pains, la chambre de poupée… Des jouets qui étaient vendus dans les grands magasins parisiens et qui étaient tendance. À admirer.
Ouvert cet été chaque jour de 10 à 12 heures et de 14 heures à 17 h 30. Entrée gratuite. Tél. 05.19.07.84.50.
Blandine Hutin-Mercier, Estelle Bardelot, Tanguy Ollivier, Julien Bachellerie
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