, à la recherche de l’équilibre entre l’enfance et l’adolescence

à la recherche de l’équilibre entre l’enfance et l’adolescence

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Une « rencontre inattendue » entre deux univers artistiques, ceux de Thomas Scotto, un auteur publié par la fine fleur des éditeurs jeunesse (éditions du Rouergue, éditions Thierry Magnier, Actes sud junior, Sarbacane…), et de Clément Dazin, jongleur classique passé par une école d ‘excellence, le Centre national des arts du cirque de Châlons-en-Champagne, voilà L’Envers de nos décorsl’une des promesses les plus séduisantes de « Ad Hoc Festival », l’événement jeune public proposé jusqu’au 9 décembre par le Volcan, la Scène nationale du Havre.

Une rencontre sur le fil, aussi, puisque c’est d’une période délicate entre toutes, celle du passage de l’enfance à l’adolescence, dont il va être question dans ce spectacle labellisé « Olympiade Culturelle ». « La question du sport, et plus largement de l’engagement du corps dans un propos artistique, est une question qui nous intéresse particulièrement au Volcan. », souligne Agnès Vidal, conseillère à la programmation jeune public du Volcan, et tête pensante de la sixième édition du « Ad Hoc Festival ». Cette année, la programmation de l’établissement est en effet résolument tournée, sous l’impulsion de Camille Barnaud, directrice du Volcan, « vers les questionnements de la société, notamment les thèmes de la justice, du genre, mais aussi des pratiques populaires, telles que le sport ».

Le chemin de l’émancipation

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Quel est le point de départ de L’Envers de nos décors ? « Il est à la fois très simple, presque banal, et intime, donc complexe, explique Agnès Vidal, c’est une petite vexation d’un enfant par son enseignant. Le spectacle entend montrer comment on va réagir à cela. C’est le rapport entre soi et les autres – en particulier les adultes, qui détiennent l’autorité – qui est en jeu. A partir de quel moment décide-t-on d’être soi ? de s’émanciper du regard des adultes ? On mesure bien la force que peut avoir sur un tel sujet l’écriture, mais aussi le langage corporel. Se libérer, prendre de l’ampleur, prendre son envol… le jonglage exprime parfaitement cela ».

D’où l’importance de la forme hybride de L’Envers de nos décors. « La rencontre de leurs langues et de leurs regards est en effet très belle : qu’est-ce qui se passe dans la tête, dans les mots, dans le corps, dans les mouvements, dans notre façon de bouger, qu’est-ce qui se passe dans notre façon d’être aux autres ? Ce qui est beau, c’est que les deux points de vue se répondent. Le jongleur n’est pas là pour illustrer le texte de l’auteur. C’est tour à tour un contrepoint, un miroir, ou parfois complètement autre chose, on est alors dans un autre rythme. Ce sont vraiment deux langues qui se rencontrent ».

Une libération dont on devine l’impact, peut-être même le choc, qu’elle peut avoir pour le jeune public. « C’est effectivement l’idéeconfirme Agnès Vidal. Il y a comme un miroir tendu aux enfants. L’intervention du jongleur doit aider à la réception de ce texte très poétique, à l’écriture très travaillée, qui ne suit pas toujours une ligne narrative et linéaire. ». Pour faciliter cette réception, « un temps de rencontre a été prévu avec les deux artistes à l’issue des représentations » et un projet scolaire a été monté dans une école du territoire, « avec un atelier d’écriture d’un côté et de mise en corps de l’autre menés pendant une semaine par les deux artistes ».

Une exigence de décentralisation culturelle

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L’Envers de nos décors, comme pratiquement tous les spectacles programmés dans le cadre du « Ad Hoc Festival », seront présentés du 7 au 9 décembre hors les murs. « Au moment de la préparation du festival, souligne Agnès Vidal, nous sommes en relation étroite avec la Communauté urbaine Le Havre Seine Métropole mais aussi avec toutes les communes qui accueillent des spectacles sur leur territoire. Le festival est vraiment un temps fort de décentralisation culturelle. Quand les communes n’ont pas d’équipement culturel, nous présentons les spectacles dans les lieux disponibles. L’idée est d’amener la culture là où sont les gens. En l’occurrence, le spectacle sera présenté dans la salle des fêtes de Sandouville dans un rapport immédiat avec le public ».

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