La jeunesse au coeur des cérémonies du 9 juin 1944
Les cérémonies de commémoration du 9 juin 1944 se seront déroulées, ce vendredi, presque entièrement sous la pluie. C’est sous une forêt de parapluies que les participants, les officiels et les très nombreux descendants des suppliciés du 9 juin 44 et des Tullistes déportés, se sont abrités devant la stèle du pont Louisa-Paulin pour une première étape dans ce périple de la mémoire.
Les porte-drapeaux et un petit groupe de bénévoles de la Croix-Rouge restaient, eux, stoïques sous l’averse.
Là, des gerbes ont été déposées par le président du Comité des martyrs, Roland Gonieau, par le président du Mémorial de la Résistance en Corrèze, Jean-Pierre Valéry, par l’ancien président François Hollande, par le maire de Tulle, Bernard Combes, Sandrine Maurin pour le Conseil départemental et enfin par le préfet de la Corrèze, Etienne Desplanques.
Des témoignages émouvants
Le cortège s’est ensuite mis en marche au son de la Marche funèbre, de Frédéric Chopin, cet hymne, saisissant, à la douleur du deuil.
Beaucoup d’anonymes dans le cortège, comme Annie, qui, justement, a du mal à retenir ses larmes : « Je participe à la cérémonie aussi souvent que je le peux. Mon père a été prisonnier en Allemagne. Je ressens la douleur qui a été celle des proches, des familles de tous ces gens. »
Le drame du 9 juin 1944 et la mémoire industrielle de Tulle commémorée à la stèle BorgWarner
Un peu plus loin, un groupe arbore sur la poitrine des écharpes bleues : « Nous faisons partie de la loge maçonnique de Tulle, Intime fraternité, et cette année, nous avons décidé de nous montrer davantage. Nous sommes là pour défendre la République, la liberté et la laïcité ». Des valeurs qui sont tous les jours attaquées, comme en témoigne l’actualité de ces derniers jours.
Un artiste aussi, dans le cortège, Mattéo, qui travaille actuellement avec l’association Peuple et Culture à l’élaboration d’un spectacle qui sera donné, l’année prochaine, pour le 80e anniversaire de la tragédie de Tulle.
« Il n’y a que depuis une douzaine d’années
qu’il peut en parler »
Arrivé à Cueille, tout se met en place selon un rituel bien rodé : les descendants des victimes ont pris place sous des barnums. Parmi eux, Monsieur Mazeaud, le petit-fils d’un supplicié, Charles Godillon : « L’émotion est toujours la même », marque-t-il.
Un autre homme s’éloigne de la cérémonie, quelques pas de côté pour, peut-être, laisser couler quelques larmes : Maximo Pastor. Son père a été pendu à Tulle. Depuis une douzaine d’années, cet Espagnol fait le voyage jusqu’à Tulle avec son fils et son petit-fils. Il avait 6 ans quand la famille a appris la nouvelle par un télégramme de la Croix-Rouge : « Il n’y a que depuis une douzaine d’années qu’il arrive à en parler. C’est grâce à Michel Trésallet qu’il a vraiment appris tout ce qui s’était passé ici ».
Une vingtaine de gerbes sont déposées devant le mémorial de Cueille. Des lycéens se succèdent au micro pour énoncer les noms des victimes, leur redonner vie quelques instants dans la mémoire des vivants. Des lycéens de la chorale d’Edmond-Perrier et des collégiens de la chorale de Georges-Clemenceau chantent le Chant des partisans.
La section des Jeunes Sapeurs-Pompiers de Tulle est aussi présent. Des jeunes gens à qui l’on a appris l’histoire de ce terrible évènement en Corrèze dans cette terrible Seconde Guerre mondiale.
Arnaud Besnard
Photos : Agnès Gaudin
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