, Trois conseils de lecture pour comprendre comment Brive fut, en 1944, la première ville libérée par ses propres moyens

Trois conseils de lecture pour comprendre comment Brive fut, en 1944, la première ville libérée par ses propres moyens

, Trois conseils de lecture pour comprendre comment Brive fut, en 1944, la première ville libérée par ses propres moyens

« Brivistes, la garnison allemande vient de déposer les armes. Les Forces Françaises de l’Intérieur vont entrer dans Brive. Leur commandement vous demande de conserver, dans votre joie légitime, le plus grand calme et le plus grand sang-froid. »

Cette dernière phrase est imprimée en gras, sur le tract de 59 cm par 40 qui fut distribué, le 15 août 1944, à l’occasion de la Libération de Brive, en Corrèze.

La cité gaillarde peut ainsi s’enorgueillir d’être la première ville de France à se défaire, seule, du joug allemand. Une cérémonie célèbre ces faits héroïques, chaque année, le 15 août.

Les cérémonies de ce 15 août 2023 à Brive
À 7 h 45, place Winston-Churchill ; 10 h 30, stèle Cariven (Pont Cardinal) ; 8 heures, stèle du docteur François- Labrousse (à côté du lycée d’Arsonval) ; 8 h 15, stèle Guedin-Vaujour (Trois Provinces) ; 8 h 45, plaque de l’Esplanade des Frères Malraux (Parvis de la gare) ; 9 heures, stèle du hall de la gare ; 9 h 15, stèle du Square des Justes ; 9 h 30, stèle Edmond-Michelet, place de la Liberté ; 9 h 45, plaque de la rue Lieutenant-Colonel Farro ; 10 heures : office religieux en la collégiale ; 11 heures : Hôtel-de-Ville, rassemblement et formation du cortège, qui se dirige via la rue Carnot, le boulevard Kœnig et l’avenue Victor-Hugo vers la place du 15-Août-1944 ; 11 h 20 : cérémonie à la Stèle.

Affiches et tracts d’époque

Mais, pour tout comprendre des jours et des heures qui ont précédé cette libération, nous avons demandé à la directrice adjointe du musée Michelet, Lucie Boyer, de nous conseiller quelques ouvrages. En voici trois, très différents, qui peuvent être consultés au musée

Résister, passion d’espérance, de François David. C’est « un incontournable » pour qui s’intéresse au sujet, souligne Lucie Boyer. Très incarné, puisque François David (qui a dirigé le musée par le passé) a eu « la chance de rencontrer de nombreux témoins », cet ouvrage donne accès aux coulisses de l’événement.

« On aimerait discuter avec des personnes qui l’ont connue » : le musée Michelet sur les traces d’une artiste témoin de la déportation

Une histoire qui continue à s’enrichir

Nouveaux regards sur la Libération, sous la direction de Pierre Laborie. Parus en 2017, les actes du colloque tenu à Brive en 2014 apportent « de nouveaux éléments, l’histoire continue à s’actualiser », souligne Lucie Boyer.

Musée Michelet. Du lundi au vendredi, de 11 à 18 heures et samedi, de 13 heures à 18 heures (entrée libre). Contact 05.55.74.06.08.

La Libération vue à travers l’affiche, de David Marmonier. Très visuel, ce catalogue signé d’un autre ex-directeur du musée permet de découvrir des affiches de propagande et de la Libération, qui figurent dans les collections du musée. On y trouve notamment le fameux tract édité le jour de la Libération de Brive, cité au début de cet article. Frissons garantis.

Tous nos articles sur le dossier des prisonniers allemands abattus par la résistance en juin 1944.

Pomme Labrousse

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