, À Pau, les artistes de l’Atelier ambulant ont envie de vous rencontrer

À Pau, les artistes de l’Atelier ambulant ont envie de vous rencontrer

Pour tout vous dire, on est presque déçu. On s’attendait à les voir arriver bras dessus bras dessous, averti par des rires et une démarche nonchalante – des artistes quoi – mais non, pas du tout. Marika Gysbers a descendu les escaliers en premier, marche par marche, large sourire sur le visage et une doudoune sans manches rouge, qui laisse dépasser un pull de Noël. Tout à fait normal à vrai dire. Rien, vraiment rien qui laisserait deviner que cette quadragénaire est une artiste inspirée, au cœur du nouveau…

Pour tout vous dire, on est presque déçu. On s’attendait à les voir arriver bras dessus bras dessous, averti par des rires et une démarche nonchalante – des artistes quoi – mais non, pas du tout. Marika Gysbers a descendu les escaliers en premier, marche par marche, large sourire sur le visage et une doudoune sans manches rouge, qui laisse dépasser un pull de Noël. Tout à fait normal à vrai dire. Rien, vraiment rien qui laisserait deviner que cette quadragénaire est une artiste inspirée, au cœur du nouveau lieu de l’Atelier ambulant, collectif d’artistes palois. Car si les lieux accueillent désormais toute la troupe de graffeurs et autres plasticiens, ici, tout est bien rangé, ordonné. Du propre pour les ateliers, de la place pour l’inspiration des artistes : c’est une affaire sérieuse. Pas vraiment un dîner de gala, pas un squat non plus. « Du rhum et des pétards, c’est vraiment pas l’idée », ironise l’artiste, en bas des escaliers.

Les ateliers de la rue Guynemer sont ouverts au public.
Les ateliers de la rue Guynemer sont ouverts au public.

David Le Deodic/ « Sud Ouest »

« Ça fera presque deux ans qu’on est ici », détaille celle qui a pris l’habitude de signer ses œuvres de trois lettres : Mog. À l’intérieur de cette ancienne école, les lavabos à hauteur d’enfants et les grandes fenêtres style ateliers sont toujours là. Mais à l’intérieur du bâtiment – qui appartient encore à la municipalité – les murs ont pris un nouveau visage, entièrement recouverts de collages. Ici l’ambiance est à la libre expression et à la « recherche » graphique. Une sorte de résidence d’artiste, mais permanente. Cela tombe bien, « je déteste l’éphémère », explique Mog.

Entrez c’est ouvert

Ici tout est fait pour séduire les visiteurs. Mais si le lieu est bien en accès libre, ouvert à tous, dans les faits, ils ne sont pas nombreux à venir à la rencontre des artistes. « Les gens peuvent rentrer et venir nous voir, discuter avec un membre du collectif. Mais je crois qu’ils ne savent pas encore que nous sommes ici. » Longtemps identifié par les Palois au cœur de la galerie Joffre, après plusieurs années dans la galerie, le collectif est désormais plus éloigné du centre-ville. L’ancienne école reconvertie en galerie est située au 13 bis rue Guynemer, non loin du cinéma Le Méliès. L’esprit est resté le même, mais le lieu est peut-être « mal identifié », avoue l’artiste.

Anita Camardon a vécu plusieurs années dans différentes villes des Etats-Unis. Elle s’inspire de ces dynamiques et de ces paysages urbains dans ses œuvres.
Anita Camardon a vécu plusieurs années dans différentes villes des Etats-Unis. Elle s’inspire de ces dynamiques et de ces paysages urbains dans ses œuvres.

David Le Deodic/ « Sud Ouest »

À l’étage du bâtiment, presque plus aucun espace de disponible pour taguer ou coller. Dans le couloir les ateliers se suivent, le premier est celui d’une autre membre du collectif, la peintre Anita Campardon. Dans son atelier les deux femmes évoquent la possibilité de créer un bar associatif afin de faire venir les curieux. « Un endroit pour se poser », expliquent-elles. « Quand on a signé le bail, on nous a dit qu’on pouvait faire ce que l’on voulait dedans. Mais dehors, on ne peut rien faire », détaille Mog, un brin déçue. À l’extérieur, les murs du 13 bis de la rue Guynemer sont restés à l’identique depuis la fermeture de l’école. Difficile alors d’identifier le lieu, d’oser pousser la porte.

Toucher les gens

Rechercher sans cesse, mais ne pas oublier à qui ils parlent. Dans leurs spécialités respectives, les artistes du collectif l’assurent : « On ne se range pas ». Pour Marika Gysbers alias Mog, son expérience des Beaux-Arts l’a forgée. Mise en colère aussi. « On faisait des choses pour que les gens ne les comprennent pas. On avait même un cours qui s’appelait « comment attirer le non-public ». L’artiste se demande alors comment s’exprimer, à qui parler. Elle découvre ensuite le street art et les collages, l’appropriation du domaine public, son « truc » à elle, sa « scène » explique-t-elle.

Ben Labarthe allie plusieurs techniques y compris l’art numérique pour animer ses tableaux.
Ben Labarthe allie plusieurs techniques y compris l’art numérique pour animer ses tableaux.

David Le Deodic/ « Sud Ouest »

De son côté, Anita Campardon laisse, elle, « l’œil faire son histoire ». « Chacun y voit ce qu’il veut y voir ». Pas une seule grille de lecture, plutôt des interprétations et des ressentis propres à chacun. Dans l’atelier voisin, Ben Labarthe s’est lui aussi posé la question. Cet historique du collectif mélange régulièrement les techniques artistiques avec le numérique, comme avec ses œuvres interactives, qui s’animent lorsqu’on les scanne avec son smartphone. « Ça crée tout de suite un effet waouh », rigole l’illustrateur. « Ce que j’aime, c’est que l’on puisse aller fouiller dans l’image, chercher des détails. Des histoires. »

Marika Gysbers (alias Mog) est une adepte des tableaux en plusieurs modules.
Marika Gysbers (alias Mog) est une adepte des tableaux en plusieurs modules.

David Le Deodic/ « Sud Ouest »

À chacun ses techniques et ses expressions, l’Atelier ambulant reste fidèle à sa réputation. Des œuvres qui parlent, déstabilisent, et des artistes à rencontrer, avec qui échanger. Ne pas tout comprendre, l’accepter. Nul besoin de toujours être un expert pour apprécier les œuvres. Finalement, on est loin d’avoir été déçu.

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