Scaap: Des artistes en colère

Un collectif de membres de cette société réclame des répartitions alors que les fonds nécessaires sont toujours attendus.

Le moins que l’on puisse dire c’est que la fin d’année risque d’être très agitée du côté de la Société civile des arts audiovisuels et cinématographiques (Scaap). C’est le 17 novembre dernier en effet qu’un collectif de membres de cette société de droits d’auteur a saisi la ministre de la Culture Ama Tutu Muna pour la revendication de leurs répartitions. Prétextant les fêtes de fin d’année, ces artistes (réalisateurs, scénaristes, comédiens, interprètes et photographes) écrivent : «Ils sont nombreux les artistes de la Scaap qui ont fait admettre leur progéniture dans des établissements scolaires à crédit, et bientôt les chefs d’établissement vont commencer à mettre ces enfants dehors». Avant de poursuivre plus loin le «manque de prise en charge» dont aurait fait preuve Daouda Mouchangou, le Pca de la Scaap. C’est du moins ce que pense le chef de file de ces dissidents qu’est Joseph Kono Ateba. Qui ajoute pouvoir réclamer les «700 millions de Fcfa perçus en trois années de son mandat et qu’il n’a jamais sorti pour une répartition à fonds propres».

Un discours qui a le don d’agacer quelque peu Daouda Mouchangou pour qui nombre de ces «révoltés», le terme est de M. Kono Ateba, n’ont pas d’ uvre à proprement parler à leur actif. Il s’interroge d’ailleurs dans la foulée «Que représentent 56 personnes parmi le millier d’adhérents possibles que compte la société ? Les 40 photographes parmi les signataires ne sont pas des artistes. Ils sont des commerçants qui ne font pas des photos d’art». S’agissant des répartitions, le Pca indique qu’il n’a jamais reçu de chèque de la hiérarchie comme le prétend la bande à Kono Ateba et la met même au défi d’en prouver le contraire, s’appuyant sur ce qu’aucune société de droit d’auteur au Cameroun n’a plus réparti depuis la venue de la Socam (Société civile de l’art musical) en juin dernier. On se rappelle néanmoins qu’en septembre, une dotation spéciale du ministère de la Culture avait permis à cette dernière de donner un peu d’argent aux artistes, sans plus depuis.

Un autre grief posé par le collectif de membres mécontents est l’expiration du mandat du bureau actuel depuis juillet 2008 et dont le renouvellement tarde à se faire. Sur cette question, le Pca sortant Mouchangou fait savoir que «la convocation d’une assemblée élective demande des moyens notamment financiers que nous n’avons pas pour l’instant». Au passage, il assène certaines vérités au camp d’en face: «ceux qui font du bruit actuellement n’ont rien sur le marché. Moins de 3% des artistes dans le monde vivent de leur droit d’auteur parce qu’ils ont fait des uvres devenues classiques. Un artiste digne de ce nom ne peut pas attendre les droits d’auteur pour inscrire ses enfants à l’école.» Des vérités qui risquent de faire réagir le camp d’en face qui ne semble pas encore avoir dit son dernier mot.

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Quotidienmutations.info)/n

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