, Vidéos. Il est mort il y a 30 ans : qui était vraiment le photographe Robert Doisneau

Vidéos. Il est mort il y a 30 ans : qui était vraiment le photographe Robert Doisneau

Issu d’une famille bourgeoise, Robert Doisneau est né le 14 avril 1912 à Gentilly. Il étudie les arts graphiques à l’école Estienne. Ses talents de calligraphe, diplômé en gravure et lithographie, lui vaudront d’ailleurs de fabriquer des faux papiers pour les résistants français sous l’occupation allemande.

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La Nouvelle Objectivité photographique

Lucien Chauffard.
Lucien Chauffard.

DR

Entré en 1929 dans l’atelier parisien de Léon Ullmann, en tant que dessinateur de lettres, il y rencontre Lucien Chauffard, photographe humaniste, qui dirige le studio photographique de l’atelier. Ce dernier l’initie à la photographie et l’oriente vers André Vigneau qui, à l’automne 1931, cherchait un assistant et avec lequel il découvre la Nouvelle Objectivité photographique, un mouvement artistique en vogue de 1918 à 1933, qui se développe en Allemagne dans les années 1920 et succède à l’expressionnisme. La même année, il tombe amoureux de Pierrette Chaude-maison avec qui il se marie trois ans plus tard.

Renvoyé de chez Renault

C’est en 1932 que Robert Doisneau commence son parcours de journaliste-reporter, en vendant son premier reportage photo à l’Excelsior, « Le marché aux Puces », consacré au marché aux puces de Saint-Ouen. Par l’intermédiaire de Lucien Chauffard, il est ensuite embauché comme photographe industriel par le constructeur Renault. Il travaillera jusqu’en 1939, date à laquelle ses nombreux retards finissent par le faire renvoyer : il avouera d’ailleurs avoir tenté de truquer ses cartes de pointage.

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Le canoë en Dordogne et le Limousin

Toujours grâce à Lucien Chauffard, Doisneau rencontre peu avant le début de la Seconde Guerre mondiale la photographe Ergy Landau qui le présente à Charles Rado, le fondateur de l’agence Rapho. Son premier reportage, sur le canoë en Dordogne, est interrompu par la déclaration de guerre, en 1939, et la mobilisation générale. Le photographe a effectué aussi de nombreuses escapades en Limousin. S’il fut Parisien, il a vécu à l’âge de 7 ans une année au Château de Mialet, en Corrèze, et il y est revenu plusieurs fois par la suite. Parmi les séries qu’il y a réalisées, une concerne la nature et la pêche en Corrèze. Une autre est dédiée à l’art de la tapisserie à Aubisson. Il s’est aussi intéressé à l’industrie de la porcelaine.

Photographe indépendant

Après la guerre, il devient photographe indépendant, en intégrant officiellement, dès 1946, l’agence Rapho. Il réalise des reportages sur des sujets divers et variés : actualité, étranger, vie des élites parisiennes, etc. Il est alors publié dans les plus grands magazines du moment : le magazine américain « Life », « Paris Match », « Réalités », « Point de vue », « Regards », entre autres.

Blaise Cendrars

Doisneau publiera une trentaine d’albums dont La Banlieue de Paris (Seghers, 1949), avec des textes de Blaise Cendrars. Il met notamment en scène, en 1949, la croix de l’Évangile de Paris, avec l’actrice Nicole Courcel. Il travaillera aussi pour Vogue, de 1948 à 1953 en qualité de collaborateur permanent. Ses photographies illustrent aussi le fameux « Enchantements sur Paris » (Denoël, 1954), du poète Jacques Yonnet (1915-1974), son ami. Le livre sera republié sous le titre « La Ville des maléfices » (Biblio).

Le petit peuple de Paris

Membre éminent de la photographie humaniste en France, aux côtés d’autres grands photographes tels qu’Henri Cartier-Bresson, Willy Ronis et Brassai, Doisneau a contribué à documenter la vie des gens ordinaires, en révélant sa beauté et sa dignité. Ce passant patient » qui conservait toujours une certaine distance vis-à-vis de ses sujets, guettait l’anecdote, la petite histoire. Pendant un demi-siècle, il a travaillé sur les rues du Paris d’après-guerre, sa banlieue, ses faubourgs et ses habitants. Artisans, bistrots, clochards, écoliers, gamins des rues, amoureux, bateleurs… Des milliers de portraits en noir et blanc du petit peuple de Paris, romantiques et nostalgiques, souvent empreints d’humour, ont fait sa renommée.

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Des prix à foison

L’œuvre de Doisneau a été couronnée par de nombreux prix : Prix Kodak en 1947, Prix Niepce en 1956, prix du livre des Rencontres d’Arles pour L’Enfant et la Colombe (1979) et pour Trois secondes d’éternité en 1980, chez Contrejour, Grand Prix National de la Photographie en 1983, Prix Balzac en 1986.

Le « Baiser de l’hôtel de ville »

« Le baiser de l’hôtel de ville », célébrissime cliché signé Robert Doisneau, a fait le tour du monde.
« Le baiser de l’hôtel de ville », célébrissime cliché signé Robert Doisneau, a fait le tour du monde.

Robert Doisneau

Certaines de ses photos, comme « le Baiser de l’hôtel de ville », ont fait le tour de monde. Sur ce cliché, un homme et une femme s’embrassent rue de Rivoli, au milieu du flux des passants parisiens, suspendant la course du temps. Iconique, cette photo est une commande de « Life » pour son numéro de juin 1950, qui a pour thème « L’amour à Paris au printemps ». Disparue pendant plus de trente ans des radars, la photo ressort en 1986, lorsque « Life » décide de la commercialiser sous forme de poster : 410 000 affiches sont alors vendues à travers le monde. La photo et son auteur entrent dans la culture populaire et dans la légende.

Gros sous

Lorsqu’il capture cet instant d’intimité avec son objectif, Doisneau ne connaît pas l’identité des deux amants. Le succès attise les convoitises. En 1992, le couple Lavergne revendique être les modèles et réclame 500 000 francs au photographe pour violation de sa vie privée. Une certaine Françoise Delbart demande, elle aussi, 100 000 francs de rémunération. Elle a en sa possession la photographie originale, numérotée et signée de la main de l’artiste, qui la reconnaît. L’identité du couple du « Baiser » est dévoilée : en 1950, Françoise Delbart (alors Françoise Bornet) était étudiante en théâtre au Cours Simon avec son petit ami Jacques Carteaud. Finalement, les trois demandeurs sont déboutés par le tribunal de grande instance de Paris.

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Rambouillet

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