, Corrèze: des fouilles débutent pour retrouver les restes de 47 soldats allemands exécutés en 1944

Corrèze: des fouilles débutent pour retrouver les restes de 47 soldats allemands exécutés en 1944

, Corrèze: des fouilles débutent pour retrouver les restes de 47 soldats allemands exécutés en 1944

L’ancien maquisard Edmond Réveil, aujourd’hui âgé de 98 ans, avait révélé en mai l’existence de cette tuerie commise en 1944 par des résistants.

Bientôt la fin d’un tabou vieux de 80 ans? Des fouilles ont débuté à Meymac (Corrèze) pour retrouver les corps de 47 soldats allemands et d’une femme française, qui auraient été exécutée par des résistants pendant la Seconde Guerre mondiale.

C’est Edmond Réveil, un ancien maquisard aujourd’hui âgé de 98 ans, qui avait révélé l’existence de cette tuerie au cours d’une assemblée générale de l’Association nationale des anciens combattants. Le témoignage, relayé dans Le Parisien, avait mis en lumière une part sombre de la Résistance française.

À Meymac, une campagne d’analyse des sols est organisée par l’ONACVG Corrèze (Office national des anciens combattants et victimes de guerre), et le VDK (Organisme allemand chargé de l’entretien des tombes de guerre allemandes), sous l’autorité du préfet de la Corrèze, rapporte France 3 Nouvelle-Aquitaine.

Un géo-radar pour retrouver les corps

Pendant trois jours, un « géo-radar » va scanner le sol pour retrouver les dépouilles. Selon le témoignage d’Edmond Réveil, les soldats auraient été enterrés dans deux fosses.

L’une a été ouverte en 1967, sans que l’affaire ne soit médiatisée. Onze corps avaient été retrouvés puis inhumés dans le cimetière allemand de Berneuil, en Charente-Maritime. La seconde fosse, avec les autres corps, devrait se trouver à une centaine de mètres de la première.

Si les corps sont bien exhumés, « l’objectif est d’aider les familles de ces soldats à les retrouver et de connaître leur histoire », indique à France 3 Nouvelle-Aquitaine Xavier Kompa, directeur de l’Office national des anciens combattants de la Corrèze.

Des prisonniers jugés trop coûteux à nourrir

Pour comprendre le contexte de ce massacre, il faut remonter au 8 juin 1944. Alors âgé de 18 ans, Edmond Réveil participe avec sa section des Francs tireurs partisans (FTP) de Meymac à l’attaque de l’école normale de filles de Tulle, en Corrèze, qui abrite une centaine de soldats de la Wehrmacht. Plusieurs dizaines d’entre eux sont tués et 55 sont arrêtés, de même qu’une femme française, membre de la Gestapo.

Sept soldats tchèques et polonais sont transférés vers l’unité de la MOI (Main d’œuvre immigrée). Les 48 autres prennent la route de Meymac à pied, encadrés par un groupe de résistants. Après 60 kilomètres parcourus à travers les bois, ils finissent par trouver refuge dans une étable de la commune, après que les autres groupes résistants ont refusé de prendre en charge les prisonniers.

D’après le récit d’Edmond Réveil, c’est là qu’un groupe interallié basé à Saint-Fréjoux (Corrèze) et duquel dépendent les Francs tireurs partisans de Meymac leur donne l’ordre d’abattre leurs prisonniers, car il serait selon eux trop coûteux de les surveiller et de les nourrir.

« Ça sentait le sang »

Un certain « Hannibal », chef de la section des FTP, est chargé de faire exécuter la sentence. « Quand il a reçu l’ordre, il a pleuré comme un gamin. Mais il y avait une discipline dans la résistance. Il a demandé aux gars lesquels étaient volontaires pour exécuter les ordres. Chaque maquisard avait son bonhomme à tuer. Il y en a, parmi les gars, qui n’ont pas voulu, dont moi », avait raconté Edmond Réveil.

S’ensuit la fusillade, dont l’homme de 98 ans garde un souvenir intact. « La femme française, personne ne voulait la tuer », a-t-il affirmé. « Ils ont tiré au sort… Ce jour-là, il faisait une chaleur terrible. On leur a fait creuser leur propre tombe. Ils ont été tués, on a versé de la chaux sur eux. »

« Je me souviens que ça sentait le sang. On n’en a plus jamais reparlé. C’est pas marrant, vous savez, de fusiller quelqu’un », a témoigné Edmond Réveil au Parisien.

Le massacre a eu lieu la veille des pendaisons de Tulle, au cours desquelles 99 habitants furent assassinés par la division SS « Das Reich », et l’avant-veille du massacre d’Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne), perpétré par la même division.

François Blanchard

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