, Maye, un artiste très discret à Toulouse

Maye, un artiste très discret à Toulouse

, Maye, un artiste très discret à Toulouse

l’essentiel « Jeux d’enfants », l’exposition événement de Victorien Liria, alias Maye, commence le 15 septembre au Garage, à Toulouse. L’artiste montpelliérain, très convoité par le marché de l’art, y présentera ses dernières œuvres tout en poésie pour interroger le réel.

Il a peint des murs aux quatre coins de la France mais aussi au Canada, au Maroc ou en Afrique du Sud. Les collectionneurs s’arrachent ses toiles. Ils sont moins d’une quarantaine à avoir pu s’offrir sa signature tant ses œuvres sont rares. L’artiste montpelliérain Victorien Liria, alias Maye, est aussi recherché que discret. Cela fait plusieurs années déjà qu’il ne montre plus son visage. « Moins on me voit, mieux je me porte. Ce que j’aimerais que les gens retiennent, c’est mon œuvre, pas mon visage », explique-t-il.

Et ça marche. Uniques dans le paysage de l’art urbain, son style et son univers se reconnaissent en un regard. Dans le quartier Saint-Agne, à Toulouse, comment ne pas suivre sa Bergère désarticulée dont la robe à dentelle d’une grande finesse contraste avec l’arrière-plan calligraphié du graffeur Mondé. « Nous sommes des moutons et nous avons tous besoin d’une bergère », racontent dans cette œuvre les deux artistes, également à l’origine d’une autre façade monumentale, Mesdames, réalisée en 2022 à Bellefontaine.

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On y retrouve la marque de fabrique de Maye, un personnage filiforme aux bras interminables et aux mains longilignes, au corps en partie mécanique, dont la posture torturée pourrait évoquer celle d’une branche ou d’une liane qui chercherait la lumière. Les êtres fantasques et les décors oniriques de Victorien Liria puisent dans le registre du surréalisme ou du steampunk, dans la bande dessinée et la culture pop avec de nombreuses références aux héros de son enfance mais surtout dans son rapport au monde. En adepte du biomimétisme, Maye voit dans la nature et le corps humain la plus grande des technologies. Feuillages, papillons et oiseaux accompagnent souvent ses personnages à la barbe ou à la chevelure fleurie.

Sa grande maîtrise du dessin lui permet de tout explorer, chaque détail de ses peintures raconte une histoire comme cette bombe de graff métamorphosée en phare montrant le bon chemin à la main qui la tient. Maye lui n’a pris aucun raccourci.

Du génie civil à la peinture

Né en 1990 à Sète et passionné de dessin depuis petit, il a grandi à Montpellier dans le quartier de la Paillade où il a baigné dans la culture hip-hop. Mais à 15 ans, changement de décor. « Je n’étais pas scolaire, je rêvais beaucoup. J’ai dû lâcher le dessin pour entrer dans la vie active », raconte-t-il. En passant un CAP constructeur en ouvrages d’art, il intègre comme coffreur bancheur l’univers du génie civil et poursuit par un bac pro encadrement de chantier.

« J’étais un gamin au milieu des anciens de 40-50 ans. Leur regret était de ne jamais avoir pu faire le métier qu’ils voulaient. “ Tu as un don, tu as du talent, que fais-tu ici me répétaient-ils” ». Après quatre ans dans les travaux publics, Maye assiste à l’arrivée du street-art dans les galeries. La peinture revient à lui, il comprend où est sa place. Parti du lettrage dans le graffiti, son «école », il se révèle dans la peinture en amenant « l’énergie » de ses lettres dans ses personnages. Autour de 2014, il se lance dans la décoration murale pour financer ses premières toiles et son travail « en atelier ».

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Les premières années sont dures. L’artiste montpelliérain peut passer plus de deux ans sur une œuvre, emporté par son sens poussé du détail. Repéré par la galerie parisienne Itinerrance chez qui il présente sa première exposition en 2016, Maye voit sa cote monter très vite. À 32 ans, père de trois enfants, il poursuit aujourd’hui sa vie d’artiste en indépendant et présente sa première exposition solo, « Jeux d’enfants », du 15 septembre au 15 octobre au Garage, à Toulouse. Dans la toile éponyme, l’une des sept qu’il va dévoiler lors de cet événement, deux adolescents se cachent de géants marchant sur une ville fourmillante où la nature tente de regagner du terrain. La question de l’artiste est claire : « Faisons-nous partie des géants ou de la ville piétinée ? Car il existe un monde sous nos pieds ? Comment les fourmis nous voient-elles ?»

Maye en quelques dates :

– 25 septembre 2015 : Exposition collective lors du festival Mister Freeze à Toulouse

– 17 mai 2016 : Première exposition solo à la galerie Itinerrance

– 1er juin 2018 : Exposition « La roue tourne » dans cette même galerie

– 14 décembre 2018 : « Filiation commune Maye & Momies » à la galerie AT Down à Montpellier

15 septembre 2023 : Début de l’exposition « Jeux d’enfants » au Garage, à Toulouse

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