Tourisme en Corrèze : ciel étoilé et grands espaces, virée sur le plateau de Millevaches
Pas de vaches sur le plateau de Millevaches ce jour-là, mais les brebis limousines de Lise Rolland et Fabrice Merhand de la ferme Revenons à nos moutons et de Léo et Namicq du Gaec Terras Comunas, qui les emmènent en estive. Le nom de ce plateau granitique nimbé à cette saison de l’or des genets induit en effet en erreur, car on y a toujours vu plus d’ovins que de bovins, et ceci depuis le Moyen Âge. Il tirerait en fait son étymologie du mot celte « batz » (ou « source »), en référence à l’importance de l’eau sur le territoire. Et pour cause, il totalise pas moins de 6 000 sources.
Transhumance
Autre hypothèse, son nom proviendrait du latin « melo vacua » signifiant « montagne abandonnée ». Un débat qui soucie peu les alertes brebis des quatre éleveurs, encadrées par les chiens. Elles sont suivies par une trentaine de marcheurs pour cette journée de transhumance organisée avec l’Association pour le pastoralisme de la montagne limousine (APML), qui aide les éleveurs, les bergers et les propriétaires de terrain, tout en promouvant le pastoralisme auprès du grand public.
Pas de vaches sur le plateau de Millevaches ce jour-là, mais les brebis limousines de Lise Rolland et Fabrice Merhand de la ferme Revenons à nos moutons et de Léo et Namicq du Gaec Terras Comunas, qui les emmènent en estive. Le nom de ce plateau granitique nimbé à cette saison de l’or des genets induit en effet en erreur, car on y a toujours vu plus d’ovins que de bovins, et ceci depuis le Moyen Âge. Il tirerait en fait son étymologie du mot celte « batz » (ou « source »), en référence à l’importance de l’eau sur le territoire. Et pour cause, il totalise pas moins de 6 000 sources.
Transhumance
Autre hypothèse, son nom proviendrait du latin « melo vacua » signifiant « montagne abandonnée ». Un débat qui soucie peu les alertes brebis des quatre éleveurs, encadrées par les chiens. Elles sont suivies par une trentaine de marcheurs pour cette journée de transhumance organisée avec l’Association pour le pastoralisme de la montagne limousine (APML), qui aide les éleveurs, les bergers et les propriétaires de terrain, tout en promouvant le pastoralisme auprès du grand public.
Manucurées, tondues, marquées, sonnailles au cou pour être repérées, elles sont prêtes à parcourir les 20 kilomètres nécessaires pour rejoindre leur lieu de vacances. Comme chaque été depuis six ans, elles s’y rempliront la panse de bonne herbe, surveillées par leurs bergers, qui ne les quitteront pas pendant quatre mois. Un choix de vie. Ils ont souhaité revenir à cette forme traditionnelle d’élevage parce qu’elle garantit leur autonomie tout en nourrissant à moindre coût ces bêtes bien adaptées à ce climat et ce terroir, sans avoir à recourir à des intrants ou des engrais.
« Si on n’avait pas l’estive, notre ferme ne tiendrait pas debout »
« Si on n’avait pas l’estive, notre ferme ne tiendrait pas debout », constate avec lucidité Lise. Avant d’être bergère, elle était ingénieur agronome. Avec d’autres éleveuses, elle valorise également leur laine en la faisant laver, carder et transformer en chaussons et semelles de feutre vendus en direct. Mais le pastoralisme a aussi l’avantage d’entretenir les milieux naturels, et notamment la tourbière du Longeyroux. C’est pourquoi le Conservatoire des espaces naturels, propriétaire de ces terres, signe des conventions avec des agriculteurs comme Lise et Fabrice, pour qu’ils y fassent pâturer leurs brebis.
Sentier pédagogique
Par sa superficie de 250 hectares, son écosystème varié et préservé, ses paysages et sa qualité environnementale, cette tourbière est l’un des fleurons du Parc naturel régional (PNR), qui englobe le plateau de Millevaches. Un sentier pédagogique d’un peu moins de 1 kilomètre permet de découvrir la faune et la flore de cette cuvette entourée de reliefs gorgée d’eau tout au long de l’année. C’est cette humidité qui empêche la matière organique de se décomposer, constituant la tourbe selon un processus très lent d’environ 2 centimètres par siècle. Avec ses 2 mètres de profondeur, celle-ci afficherait donc 8 000 ans.
Seules quelques espèces comme la linaigrette, le drosera, une plante carnivore, le trèfle d’eau ou la sphaigne, véritable éponge qui maintient l’humidité, sont parvenues à s’adapter à cet environnement anoxique [dépourvu d’oxygène] et acide, signale Eloïse Le Roux, chargée de mission milieux naturels pour le Parc naturel régional de Millevaches. Le lézard vivipare produit quant à lui un gel qui l’aide à y passer des hivers plutôt rigoureux. Mais ce territoire, qui se caractérise surtout par ses grands espaces, est aussi marqué par la forêt, qui couvre 80 % de la Haute Corrèze, contre 45 % pour le reste du département.
Vaste réseau de pistes VTT
On y trouve les plus belles douglaseraies d’Europe avec des spécimens s’élevant à 50 mètres de hauteur. Elles ont été plantées il y a une centaine d’années à la place de la lande, à l’initiative de Marius Vazeilles, un député du Front populaire, raconte l’accompagnateur de montagne Alain Jacq, sur le chemin de la cascade de la Tine. Soit deux heures et demie environ de marche au gré de sentiers jalonnés de panneaux sous une voûte d’arbres le long du ruisseau de Mazaleyrat, qui forme de modestes chutes d’eau. Il s’agit là de l’une des nombreuses randonnées accessibles sur le plateau. Mais les vététistes ne sont pas en reste. L’espace VTT de Haute Corrèze est en effet le plus vaste de France avec 1 000 kilomètres de pistes.
La tour panoramique du Mont-Bessous, point culminant de la Corrèze et du Limousin à 976 mètres d’altitude, a été construite avec une partie des arbres balayés par la tempête de 1999. Paradoxalement, cette catastrophe a permis d’ouvrir la vue sur les volcans d’Auvergne, le massif cantalien et les gorges de la Dordogne, que l’on peut admirer du haut des 26 mètres de la tour. Outre ses légendes, le plateau de Millevaches recèle quelques mystères. Le village abandonné du Clédat, niché au cœur de la forêt, est l’un d’eux. Son histoire remonte au XIIe siècle, avec la fondation d’un hospice et d’un prieuré pour l’accueil des pèlerins, et s’achève en 1963, année où les derniers habitants le quittent parce qu’il est devenu trop isolé.
Réserve de ciel étoilé
En 1998, une association de bénévoles passionnés de vieilles pierres entreprend de le restaurer partiellement, de l’entretenir et de l’animer par différents évènements. De là comme de nombreux autres lieux du plateau, on peut à la nuit tombée observer un remarquable ciel étoilé. Ce n’est pas pour rien que le Parc naturel régional s’est vu attribuer, en 2021, le label Réserve internationale de ciel étoilé (Rice). Un cercle très restreint qui n’en compte que quatre en France et 19 dans le monde. Preuve s’il en est du caractère exceptionnel de ce plateau de Millevaches.
Cet article a été réalisé suite à une invitation presse de l’Agence de développement et de réservations touristiques Corrèze Tourisme, avec l’aide des offices de tourisme Haute Corrèze et Terres de Corrèze, sans contrepartie éditoriale
CARNET D’ADRESSES
À VOIR, À FAIRE
Se renseigner :
Avec plus de 400 itinéraires, le site rando-millevaches.fr, également décliné en application, est une référence pour les amateurs de randonnée.
Variéras et ses chaumières. Maurice Gorsse est à l’origine de cet étonnant village de 80 chaumières, au lieu dit Variéras à Pérols-sur-Vézère, dont la première a été construite en 1963. Son fils Denis associé à Silver Gaeremynck fait perdurer le savoir-faire de chaumier. En Corrèze, avant l’usage de l’ardoise locale de Travassac, les bâtisses étaient en effet traditionnellement coiffées de toits de chaume.
Découvrir le Parc naturel régional. Les Mardis à la Maison du parc est un programme estival spécifique de sorties à la découverte du patrimoine, ateliers, balades, rencontres… D’autres animations sont également planifiées de mai à octobre. www.pnr-millevaches.fr
Les Ruines de Cars. Ce site gallo-romain, qui date du IIe siècle après Jésus-Christ, a été redécouvert il y a une centaine d’années. Des visites gratuites y sont assurées l’été. www.site-gallo-romain-les-cars.com
La tourbière du Longeyroux. Visites guidées de 1 h (départ du bureau d’information touristique de Meymac), le mercredi de 10 h à 12 h en juillet-août et toute l’année sur rendez-vous pour les groupes. Tarifs : 4 € par adulte et 3 € par enfant (+ 12 ans). Un circuit de 9 km contournant l’alvéole tourbeuse offrant de beaux points de vue permet de rejoindre le site des « Cent pierres ».
Le village abandonné de Clédat. Ce village témoignage se découvre en autonomie grâce à la signalétique ou lors des visites guidées par les bénévoles. Avec de nombreux évènements culturels l’été. C’est aussi le lieu de départ de randonnées de toutes difficultés. Tél. 05 55 95 56 10. cledat-correze.fr
De villages en sonnailles. Ce programme d’animations prévoit notamment, dans le cadre des Journées ovines de Meymac, une demi-journée avec Lise et Fabrice à Longeyroux pour se familiariser avec leur travail, les voir faire avec les chiens, et comprendre la gestion pastorale de la tourbière. À partir de 16 h puis à 18 h 30 : apéro gourmand avec les produits de la ferme. Le mardi 8 août. Tarif : 250 €. Inscriptions : dves@laposte.net
Une randonnée en itinérance. Avec les accompagnateurs de montagne de Appaat Millevaches, on part à la découverte de ce territoire et de ses acteurs. Tél. 06 63 65 96 45. www.randonnee-limousin.fr
Où DORMIR ET MANGER
L’Hôtel des Voyageurs. Christelle et William Justin ne venaient pas du milieu de l’hôtellerie-restauration quand ils ont repris cet établissement en 2009. Le chef y donne libre cours à sa créativité avec une cuisine maison à base de produits locaux. Les 15 chambres (78 € en moyenne) sont plaisantes et les clients en demi-pension sont chouchoutés. Le soir uniquement : entrées de 9,90 à 13,50 €, plats de 19,50 à 28,90 €, desserts 8,50 à 9,90 €. 18, avenue de la Mairie, 19170 Tarnac. Tél. 05 55 95 53 12. www.hotelcorreze.com
OÙ MANGER
Chez Françoise. Dans ce restaurant emblématique de Meymac, on est assuré de déguster de bons plats traditionnels corréziens : tête de veau, tourtous et millassous, foie gras chaud aux pommes caramélisées, ainsi que l’incontournable flognarde. Avec une cave exceptionnellement riche en prestigieux crus du Bordelais (Haut-Brion, Cheval Blanc, Petrus…). 24, rue de la Fontaine-du-Rat, 19250 Meymac. Tél. 05 55 95 10 63. Facebook : Chez Françoise
L’auberge du Mont-Chauvet. Une auberge de pays pour une cuisine familiale goûteuse. Copieux repas ouvrier le midi 15 €. Menu entre 20 et 25 € le week-end en fonction des propositions. Le Bourg, 19170 Saint-Merd-les-Oussines. Tél. 05 55 95 56 14.
OÙ DORMIR
Cabanes au Bord du Monde. Des hébergements insolites en pleine nature pour une réelle déconnexion, sans eau courante ni électricité. Mention spéciale pour la Cabane du berger cosy et joliment décorée. 100 € pour deux personnes, petit-déjeuner inclus livré sur place. La Vaysse, 19300 Grandsaigne. Tél. 06 37 54 67 58. cabanesauborddumonde.fr
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